Sortie pédagogique au Salon Nimagine 2025 Parc des Expo de Nîmes
Le mercredi 12 novembre 2025, notre groupe (22 élèves et 2 enseignants) a découvert le Salon Nimagine, grand rendez-vous des créateurs et des métiers d’art à Nîmes. Objectif : observer de vrais stands, interroger des exposants, relever des idées concrètes pour la relation client, le merchandising et la vente en ligne.
Notre journée en bref
Le matin à 10h35 nous sommes sortis du lycée, ensuite nous avons pris le Trambus T1 puis T2. Arrivée sur place vers 11 h 30 (ouverture du salon à 12 h 00). Le déjeuner avait été anticipé : une partie du groupe avait commandé au snack, d’autres avaient un repas tiré du sac. Nous avons mangé ensemble à l’extérieur, à proximité du snack, ambiance conviviale, les élèves étaient ravis. À 13 h 00, entrée au salon et lancement de la mission. Fin de mission à 14h30 et retour au lycée Darboux à 15h25.
La mission des élèves
– Remplir une fiche “exposant” pour plusieurs stands (produits, matières, prix repères, cible, canaux de vente).
– Photographier des stands et des produits bien mis en valeur (avec autorisation et en évitant les visages reconnaissables).
– Repérer la présence d’un site internet et de réseaux sociaux (nom du site, achat possible en ligne, QR codes, type de contenus publiés).
L’équipe enseignante a également pris des photos d’exemples de mises en valeur réussies et a interrogé des exposants pour compléter les observations.
Ce que nous avons observé
– Accueil et posture : nombreux stands soignent le bonjour, le regard et la reformulation. Les pics d’affluence testent la gestion de plusieurs visiteurs à la fois.
– Mise en valeur / merchandising : jeux de hauteurs, éclairages chauds, regroupements thématiques, étiquetage clair.
– Prix et offres : présence d’articles d’appel à petits prix, packs “cadeau”, formats limités.
– Omnicanal : QR codes visibles, renvois vers Instagram et Facebook, sites vitrine ou e-boutiques ; quelques démonstrations en vidéo.
– Storytelling : l’histoire du produit (fait main, local, matériaux) est souvent utilisée comme argument principal.
Quelques bilans rédigés par les élèves
Ce que je retiens de cette sortie, c’est qu’elle m’a fait découvrir un autre monde, un monde paisible et instructif. Ça m’a fait découvrir le vrai monde du travail. Les vendeuses étaient souriantes et me montraient leurs produits avec fierté. Elles m’ont aussi dit que c’était parfois dur de gérer le numérique, car ça leur prend du temps, mais que c’est plus pratique pour les acheteurs.
Les stands qui m’ont attiré tout de suite m’ont vraiment marqué. Les vendeurs souriaient et prenaient du temps avec chaque client, j’ai apprécié. J’ai aussi compris que les réseaux sociaux aident à se faire connaître et à avoir plus de clients. Les vendeurs se tenaient bien, ils étaient attentifs et respectueux. Je ne me vois pas forcément dans un métier de l’accueil, mais nos échanges m’ont plu et je remercie les vendeurs pour leur disponibilité et leur gentillesse.
Le stand que j’ai préféré, c’est Trëma. C’était des meubles en carton, très bien faits. Malheureusement, il n’y avait personne sur le stand, donc je n’ai pas pu poser de questions.
Je retiens que le lien entre le stand, le site et les réseaux, c’est de bien gérer à distance, comme quand on vend en face à face.
Pour ma future mini-boutique, je garderai l’idée d’avoir un bon design.
Les exposants sont souriants et accueillants. Ils se tiennent droits.
Pour faire ce genre de métier, il faut aimer le contact, être respectueux et savoir vendre.
Parmi tous les stands, celui d’Adam m’a le plus plu. Il était souriant et répondait à toutes nos questions. Si un jour j’ai une mini-boutique en ligne, je reprendrai l’idée de ses cartes de visite : elles sont simples à comprendre, avec toutes les informations pour retrouver ses réseaux sociaux. Il nous a accueillis avec le sourire ; quand on posait une question, il nous regardait et expliquait bien pour qu’on comprenne.
Je ne me verrais pas travailler dans un métier de vente comme celui que nous avons observé, parce qu’il faut beaucoup de patience.
Grâce à ce salon, j’ai pu voir beaucoup de secteurs de vente qui proposent des articles variés, sur les réseaux comme dans la vraie vie.
Bilan “Exposants & Numérique” – ce que disent les chiffres
Le constat terrain est net : Instagram arrive en tête avec 35 % des exposants, devant les sites internet (32 %) et Facebook (26 %). TikTok (3 %), YouTube (2 %) et Pinterest (2 %) restent marginaux. Beaucoup d’exposants utilisent plusieurs canaux à la fois : 23 % combinent Facebook, Instagram et un site, et 25 % utilisent au moins Facebook et Instagram ensemble. Autrement dit, la majorité mise sur un parcours simple : attirer l’œil sur les réseaux, puis diriger vers le site pour conclure l’information ou l’achat.
Ce choix s’explique par la nature très visuelle des produits présentés. Instagram est idéal pour montrer des objets, des gestes de fabrication et des nouveautés, tout en bénéficiant des hashtags locaux pour être découvert. Le site internet, lui, sert d’ancrage crédible : on y trouve les coordonnées, les conditions de vente, parfois le paiement en ligne, et surtout une information claire et durable. Facebook reste pertinent pour toucher une audience locale et plus âgée, active dans les groupes de quartier et attentive aux événements. À l’inverse, TikTok et YouTube demandent du temps, une régularité et un savoir-faire vidéo que tous les exposants n’ont pas, d’où leur faible présence.
Pourquoi un public majoritairement “têtes blanches” ?
Le public rencontré était majoritairement composé de visiteurs seniors, les « têtes blanches ». Cette réalité tient à plusieurs facteurs. D’abord, la disponibilité : les retraités peuvent venir en semaine et prendre le temps de visiter. Ensuite, le pouvoir d’achat et la recherche d’objets durables ou de cadeaux de qualité, souvent associés à l’artisanat. S’ajoute une culture des foires et des salons très ancrée dans cette génération, qui apprécie l’achat en présentiel, les échanges directs et les démonstrations. Les canaux d’information qui annoncent ce type d’événement, presse locale, affichage, Facebook, atteignent d’ailleurs plus facilement ce public que les réseaux prisés par les plus jeunes.
Conclusion
On observe une cohérence croissante entre le stand, Instagram/Facebook et le site. Les exposants qui s’en sortent le mieux harmonisent visuels, logos et messages, et facilitent le passage d’un canal à l’autre grâce à des QR codes visibles, des liens en bio bien configurés et des pages « comment acheter » simples sur leur site. Cette continuité rassure, fluidifie les demandes de devis et encourage l’acte d’achat après la visite du salon.
Enfin, cette configuration conforte l’idée que la présence numérique n’a de sens que si elle sert un parcours réel : on capte l’attention au stand, on prolonge la relation sur Instagram ou Facebook, et on finalise directement ou via le site (achat, contact ou rendez-vous). Dans ce contexte, le faible recours à TikTok ou YouTube ne traduit pas un retard, mais un arbitrage : mieux vaut un duo Instagram-Facebook solide appuyé par un site à jour, plutôt qu’une dispersion chronophage sur des formats vidéo exigeants.
Remerciements
Nous remercions chaleureusement les exposants pour leur accueil, leurs réponses aux questions des élèves et les autorisations de prise de vue qui ont permis de photographier stands et produits. Nos remerciements vont également au Parc des Expositions de Nîmes et à l’équipe de Nimagine pour les invitations offertes, qui ont facilité cette sortie pédagogique. Enfin, merci aux élèves pour leur sérieux et leur curiosité tout au long de la visite.






























